2474. 1636 februari 11. Aan de Gravin van Isenburg1.

Madame,

J'ay fort bien receu la lettre dont il vous a pleu m'honorer du 7e de Décembre et aussi apprins d'ailleurs le grand courage vrayement digne des maisons fort illustres, celle dont vous estes issue, et celle à qui vous avez esté alliée, que vous monstrez en souffrant avec patience et surmontant par toute sorte d'actions vigoureuses les afflictions qui vous sont survenues tant communes que particulières. Le bon Dieu ne manquera pas à sa promesse, par laquelle il s'est déclaré estre le protecteur de telles veufves. Et comme les rois sont ceux qui en ce monde s'approchent le plus à sa majesté divine et partant aussi doibvent participer de ses propriétez, je ne veux nullement douter que le roy de France2 ne se veuille monstrer très-chrestien en vous conservant en vos droits quand l'occasion se présentera. De laquelle volonté aussi les ministres du roy m'ont asseuré. Le bon Dieu veuille que les armes du roy et de ses amis puissent estre si heureuses que bientost elles nous produisent une paix équitable.

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C'est à sa garde paternelle que je vous recommanderay, madame, après mes baisemains très humbles avec asseurance que je me tiendray heureux quand je pourray tesmoigner par effects que je suis

Vostre serviteur très humble.

Le 1/11 febvr. 1636.