Messieurs,
J'ay receu vos lettres avec le respect et contentement que ie dois, ayant eu dès longtemps le désir de tesmoigner combien i'honore vostre très illustre maison et outre cela ayant charge expresse de monsieur le grand chancelier de Suède2 de m'employer selon mon pouvoir à tout ce qui peut servir à vostre contentement et n'ayant pas eu occasion de le faire iusqu'à présent.
En des choses meilleures, j'ay envoyé incontinent par la voye la plus seure vos lettres à mon dit sieur le grand chancellier lequel, comme il m'a tesmoigné de sa bouche et par escrit, sera bien aise quand il aura quelque occasion de recognoistre vos mérites, vos vertus et la splendeur de vostre naissance.
En quoy ie seroy très aise de le pouvoir seconder et cependant ne lairray pas de faire ce que ie peux, messieurs, qui est de prier Dieu qu'il vous maintienne et remette en estat meilleur que n'avez esté iamais, et qu'il me donne moyen de monstrer que ie suis
Vostre serviteur très humble.
Le 18/28 d'Avril 1636. A Paris.