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    849

    4451. 1639 [eind december]. Van Ch. Marini1.

    Monsieur,

    Le dernier ordinaire de France ne m'a point apporté de vos nouvelles que i'atten en si gran dévotion chasque samedy me promettant la continuation de vostre bonne santé et de vos bons offices auprès de monsieur Heuf2 lequel ie sollicite derechef pour quelque portion d'argent ou s'il ne le peut il seroit raisonable de le dire afin que ie ne m'ennuye en vain en attente d'un payement incertain.

    Le fort de Rhin n'est pas encor démoli tout à fait les Espagnols tirans l'affaire à la longue à fin de le pouvoir refaire aussy quand on voudroit introduire du secours ès Grisons. Mais ie croy que ceste crainte est en vain, la France ayant peu d'envie de3 s'intéresser avec les Grisons qui l'ont si vilainement affectée et osé de demander des conditions trop hautes pour estre secourus de ses armes. Leur[s] députez à Inspruk4 ne sont pas encor partis l'agent d'Espagne5 faisant instance qu'on n'y envoye que deux croyant que la ligue de X droitures dont le 8 sont come assujetties à l'Austriche ne puisse avoir la liberté d'envoyer des ambassadeurs vers son souverain, chose qui un iour pourra allumer la guerre ès Grisons.

    Ie suis marry que les affaires de la Voltoline sont en si mauvais estat que ma femme6 ne puisse vendre au moins ce que touche à elle et que personne ne s'intéresse à la délivrance des bons Grisons qu'on ne devroit mettre au rang des mauvais qu'ont mérité tous les malheurs du monde.

    Les Espagnols sont après à amasser un corps d'armée dans Tyrol pour le prinstemps, avec intention de secourir la Bourgogne et recouvrir l'Alsace, mais ils auront de la peine de trouver des bons soldats qui ores sont fort rares en Allemagne parmy les impériaux et les Suisses romanistes n'oseront point desgarnir leur pays pour en donner aux autres.

    Hohetvil est pourveu de tout ce qu'il luy faut.

    Ie demeure, monsieur, vostre serviteur de tout mon coeur

    C. Marini.

    Il faudroit envoyer quelque renfort dans l'armée Vinarienne, car autrement elle se perdra. Ie voudrois secourir si on a procuré le généralat de l'électeur palatin7 au sceu de la Suède et de la France, car autrement la façon de procéder au desceu de ces deux corrones ce seroit chose peu comblé.

    Ie désire aussy de sçavoir si les Vinariens sont payés de l'argent qu'on a destiné à la Suède, ainsi le million d'or est pour les seuls Suédois et jusques à combien d'années s'estend l'alliance de France avec nous.

    In margine staan bij de drie punten van het postscriptum (in Grotius hand?) resp. de cijfers: 1, 2, 3.

    Boven aan de brief schreef Grotius: Rec. 12 Ian.

    In dorso: fine dec. Ian. 1640/1639 Marin.

    Notes



    1 - Hs. Den Haag, ARA. Eerste afd. coll. Hugo de Gr. Aanw. 1911 XXIII no. 9. Eigenh. oorspr. Charles Marin(i) was Zweeds nieuwsagent betreffende Zwitserland en naburige landen.
    2 - Johan Hoeufft, bankier te Parijs.
    3 - In de tekst is dit woord abusievelijk herhaald.
    4 - Welke gedeputeerden dit geweest zijn is mij niet bekend.
    5 - Niet geïdentificeerd.
    6 - Allessandra Paravicini Capelli.
    7 - Karl Ludwig van de Palts.