Monsieur,
Estant d'advis d'aller trouver encor une fois monsieur le mareschal Horn, qui est à ceste heure à Colmar,2 à cause de mes affaires particulieres, celle-cy ne sera que pour vous reccommander cy-joincte3 et vous supplier de me donner advis chasque sepmaine, si mes lettres vous sont bien rendues.
Monsieur Pepliz4 me prie de vous asseurer et tous les amys, qu'il[s] ne se separeront jamais de nous de telle sorte qu'ils veuillent joindre ses forces contre nous, comme l'empereur s'en recerche l'ambassadeur d'Angleterre, et à telle condition [a] offert la restitution du Bas-Palatinat, pour laquelle traitter la plenipotence d'Espagne est arrivée à Vienne, ce roy-là ne voulant pas avoir le blasme d'empecher la paix d'Allemagne.5 J'ay creu de vous avoir deu en donner advis, et au reste vous reccommander ma precedante requeste touchant monsieur Heuf,6 quand monsieur le mareschal Horn viendra à Paris.
Je demeure, monsieur,
vostre serviteur redevable,
C. Marin m.p.
De Zurig, ce 7 d'Avril l'an 1642.
Bovenaan de brief schreef Grotius: Rec. 29.
En in dorso: 7 April Marini 1642.