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Monsieur,
Je confesse d'avoir manqué de vous remercier de la courtois[i]e que vous avez tesmoigné à mon fils,2 alors quand il estoit à Paris. Je vous en demande pardon, vous sup[p]liant de croire qu'il n'est pas arrivé d'aucune négligence, puisque vos mérites me sont tellement engravées au coeur que je ne les oublieray jamais, dont je vous asseure vous priant derechef par l'honneur de vos bonnes grâces que je possède, d'avoir recommandé le porteur de ce[s]te, qui a esté mon
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secrétaire3 et désire d'apprendre la langue Françoise, et afin qu'il le puisse faire avec moins de despens désire-il à servir à quelque gentilhomme et seigneur de condition. Il est autrement de fort bonne extraction. Son père a esté conseiller de l'électeur Palatin et jurisconsulte bien renommé. Luy-mesme a aussi bien estudié, et d'autant que je sçay qu'il y a quelques fois des seigneurs qui désirent avoir un homme de chambre, je vous prie d'avoir souvenance de luy et de luy tesmoigner toute sorte d'affection. En quoy vous m'obligerez infiniment et je tacheray de m'acquitter assez dignement de tant des obligations que je vous [a]y desjà, vous suppliant de pardonner à ma hardiesse et croire que je tiens à grand honneur de me dire, monsieur,de vostre Excellence le plus humble et passionné serviteur
E.G. baron d'In- et Kniphausen.
A Hambourg, le 1 Aoust 1641.
Bovenaan de brief schreef Grotius: Rec. 26/7 Sept.
