776. 1622 Aug. 4. Van Frederik Hendrik1.

Monsieur. Je vous remercie des bons offices2 que vous m'avez rendu par dela vers quelques uns du Conseil du Roy; ce que je vous supplie de continuer tant vers les susdits, que autres que vous jugerez à propos, vous asseurant que je recognoistray cette bonne volonté en toutes occasions, où j'auray le moyen de vous servir. Je vous supplie aussi de faire estat de mon affection, et vous asseurer, que je vous la continueray tousiours, y estant obligé par celle que vous m'avez tesmoigné de tout temps. J'ay prié vostre beau-frère le Sieur Reigersberg de vous escrire particulièrement sur quelque sujet, sur lequel je seray fort aisé d'entendre vostre advis; vous m'obligerez fort de me l'envoyer, comme vous avez desja faict par le mémoire3 que vous m'avez envoyé, dont je vous remercie bien fort. Je souhaiterois de pouvoir estre utile en vos affaires par deça, et m'y employerois de tout mon coeur; mais vous sçavez la constitution des affaires estre telle, que ny moy, ny vos autres amys ne pouvons vous y servir, comme nous désirerions bien. Je veux esperer que le temps y pourra apporter du changement, et que je vous pourray revoir en ce pays estimé et honoré, comme vos rares qualitez le méritent; de quoy je ne recevray pas moins de contentement que j'ay fait de vostre liberté. Cependant je vous souhaite en vostre éloignement de vostre patrie tout le contentement, heur et prosperité, que vous sçauriez désirer. Ce que je prie à Dieu de vous donner, et à moy l'occasion de vous faire paroistre par effect que je suis, Monsieur,

Vostre très-affectionné à vous faire service
Fr. Henri de Nassau.

De la Haye le 4. d'Aoust 1622.