3115. 1637 juni 12. Aan I. Jasky1.

Monsieur,

Je vous remercie de la vostre du 14. de May2, que de ce que vous avez agréable l'estat que ie fais de vostre amitié.

Ce que vous faictes contre les Turcqs est le bien général de la Chrestienté, et à cela la bonne intelligence avecq les Russes pourra servir.

On nous avoit faict espérer icy, que le roy de Pologne3 s'estoit laissé informer, que le mariage avec l'impériale4 ne seroit bon ny pour sa Majesté ny pour la Pologne, ce qu'avoit esté l'opinion du feu grand chancelier Zamoiski5. Mais autant que ie comprends par vos lettres et par les advis que nous recevons d'ailleurs, il semble que les raisons contraires ont prévalues. Dieu veille que tout réussisse au bien commun.

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Nous n'avons pas grandes choses icy. Et toutesfois ce n'est pas petite chose, que le cardinal de la Valette6 fera aux Pays-Bas aux mesmes temps, que les armées d'Hollande se remueront, et si ces trois ducs, celuy de Veimar7, de Longueville8 et de Rohan9, pourront chasser un duc de Lorraine10 de la Franche Comté.

Si le pape11 se laisse mourir, comme certes on le crainct, il y apparence, que l'église romaine prenne un chef espagnol, ce qu'avecq le temps pourra porter les François a des résolutions rudes.

I'ay mieux aymé de vous envoyer ce peu de nouvelles avecq de tesmoignage de mon affection, que de perdre du temps en attendant de matière plus ample. La meilleure de toutes seroit une paix bonne et générale. Dieu la nous donne et vous conserve en sa protection paternelle.

Monsieur,
Vostre Servituer très humble
H. de Groot.

A Paris, le 12. de Jeun. n. st. 37.