Monsieur,
Ce mot n'est que pour accompagner l'enclose au gran chancelier2 de la lettre duquel vous comprendray l'estat des affaires qui sont de ma cognoissance.
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Le duc de Veimar3 a repoussé Jean de Vert4 jusques à Offenburg luy ayant desfait en diverses escarmouchez plus de mille hommes, et di[t]-on à présent qu'il a pris Kezinghen et qu'il tient assiégé le susdit Vert. Après demain i'en auray plus d'asseurance par les lettres du résidant Mukel5 qui est spectateur de tout.
Les communes aux Grisons murmurent fort contre leurs chefs et s'ils ne rapporteront la satisfaction désirée d'Espagne, il y a apparence d'un soulèvement général.
Ceux de Genue continuent en leur mesintelligence avec les Espagnols, dont ils sont fort en peine surtout voyant que par leur connivance l'armée navale s'en va saisir des Carchares et du Final que quelquesuns escrivent estre desià en leur pouvoir. Dans huict jours nous en auront plus de particularitez que ie ne manqueray point de vous communiquer come estant à iamais, monsieur,
Tout le vostre
Marin.
De Zurig, ce dernier d'Aoust st.v. 1637.
Boven aan de brief schreef Grotius: Rec. 22 Sept.
In dorso: le 31 d'Aougst 1637 Marin.