Monsieur,
En suitte de ma précédante2 ie vous envoye icy la duplicate à mons.r le gran chancelier3, ayant par cy-devant respondu à toutes vos lettres dont la dernière estoit du 9/19 de 8bre4.
La diète de Baden continue encor à cause des pensions de Suisses qui en traittent avec l'ambassadeur de France Melian5 qui tâche de les contenter surtout pour le payement de 4 régiments levés il y a plus de deux ans pour la France.
De monsieur Muller6 ie n'ay point encor des nouvelles encor que ie luy aye escrit deux fois et m'en estonne bien, et peut bien de là conjecturer que les gens font leur propre affaire sans se soucier des autres qui servent aussy bien qu'eux, car s'il eust voulu faire quelque chose pour moy en partant de Suède, come il me l'avoit promis, il auroit bien disposé le gran chancelier à quelque subvention pécuniaire pour moy qui en trois ans continuant ma charge avec beaucoup de despence n'ay point receu que mille dalers. I'attendray la responce à celle-cy par laquelle ie sollicite dereschef mes payements, et cependant demeure en bien grandes perplexités pour mes deubtes, surtout en ce temps où ma femme7 fera dereschef ses couchées vers le Nouel.
Je vous baise les mains et demeure passionément, monsieur,
Vostre serviteur très humble
Marin.
De Zurig, ce 22 de 9bre st. v. 1637.
In dorso schreef Grotius: 22 Nov. 1637 Marin.
Boven aan de brief: Rec. 22 dec. 1637.
en: Après ma response faict le mesme jour sur la précédente.