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Monsieur,
Je me resiouys du bon arrivement de monsieur Betz2 en vos quartiers combien que i'eusse bien souhaitté, qu'il vous eust apporté contentement de la part de ceux qui gouvernent icy les finances du roy3. Je n'ay pas laissé depuis la réception de la vostre du 5/15 de ce mois4 de recommander vostre affaire tant à monsieur Ponnica5 qu'au sieur Heufd6, quoyque non pas avec le succès que i'eusse désiré, à cause de la difficulté qui se trouve au payement des pensions de toute sortes de personnes. Le meilleur seroit, comme i'ay dit à monsieur Bets, si monsieur le duc de Weimar7 pouvoit trouver moyen de vous faire payer et le comter au roy.
Vos lettres tant à monsieur le grand chancelier8 qu'à monsieur Müller9 ont esté fort bien addressées sans aucune perte de temps.
S'il y a quelque autre chose en laquelle mon service vous puisse estre utile, ie m'y employeray avec grand plaisir.
Des nouvelles, nous n'avons rien le vent nous empeschant celles d'Hollande et de ces quartiers vers le Nord, et la France en cet hyver ne produisant rien. On attend la responce de monsieur le comte10 pour l'accommodement de son affaire désiré par monsieur le frère du roy11.
Dieu donne à la France la concorde au dedans afin qu'elle puisse mieux résister aux efforts de dehors et vous conserve, monsieur, en bonne santé et prospérité.
Vostre très humble et très obéyssant serviteur.
Le 19/29 Déc. 1636 à Paris.