Monseigneur,
Despuis celle que je vous escrivis la semaine passée2 ayant appris de monsieur Holstenius3 par lettres du 4 de ce moys que vous aures autrefois travailhé sur le Josephe4. Et par lettres de monsieur Petit5 du XXI qu'il partoit dans deux jours pour s'en aller à Allençon et quy ne sera pas, je m'asseure, sans passer par Paris et avoir l'honneur de vous salluer, je luy ay volleu envoyer là ce mot de lettre pour luy donner plus de courage, dans sa naturelle modestie et retenue, de vous requérir comme je fais dès à présent avec toutes les plus humbles suppliques possibles de luy voulloir despartir voz observations sur le Josephe soict pour les mettre à part en l'édition6 qu'il prépare de cet autheur soict pour en insérer parmy les services ce que vous truveres bon de luy en communiquer sellon les ordres que vostre Excellence luy en pourra prescripvre estant marry de vous estre sy souvent à charge. Mais je scay le plaisir que vous prennes d'obliger tous vos serviteurs, et principalement quand vous obliges le public par mesme moyen comme il adviendra en moy en cas que vous trouvies bon de luy faire part de vos exercitations en ceste matière. Dont je vous seray en mon particulier très redebvable et demureray à jamais, Monseigneur, vostre très humble et très obéissant serviteur
De Peyresc.
A Aix, ce XXVIII apvril 1637.