eLaborate
::: eLaborate options :::
    Show pagebreaks
    Show variations
    Letter



    5761. 1642 juni 22. Van Santra Salebrosus [C. Huygens].1

    Monsieur,

    Vous avez voulu passer une assez jolie censure sur un epigramme duquel il me semble que je suis l'auteur. Cela m'a moins fasché que rejouy. La qualité de mauvais poete m'a

    279

    tousjours semblé des plus compatibles aveq celle d'honest' homme. Peut-estre mesmes que le mestier a eu aussi bonne grace aux saillies de vostre jeunesse qu'aux matieres serieuses où vous l'appliquez sur l'aage. Je ne sçay d'ailleurs si j'oseroy dire que vostre poincte s'esmousse un peu visiblement, et semble approcher du plomb que vous m'imputez. Si je le disois, je ne vous comparerois qu'à vous mesme, ce que vous ne sçauriez nommer recrimination, qui m'avez rangé aveq ce Santra.2 Cependant voz intimes et plus sçavans amiz de par deça ont souvent mis peine à me faire croire - ‘qui fortasse Belga non sum’ - que j'entens quelque chose à l'epigramme latin; mais je cognoy bien à la mesure de mon pied, que vostre correction s'y chausse mieux que leurs eloges. J'espere pourtant de vostre equité que vous l'adoucirez à quelque point, quand vous sçaurez que le mauvais imprimeur3 a encheri sur le miserable poete et faict ce qu'il a peu, à me rendre ce que vous m'appellez. Il y avoit dans la minute ‘Melanchthones’ pour ‘-is’, et ‘accensae’ pour ‘-so’, que sa negligence y a faict couler.4 Si après cela vous y trouvez du ‘salebrosum’ de reste, je crain[s] que ce ne soyent les espines de la verité qui vous incommodent, bien marry d'avoir esté obligé de vous la dire si rondement, non pas pour servir de lierre au vin de monsieur Rivet - les bonnes bouches sçavent ce qu'il vault, et vous le descriez trop tard - mais pour tesmoigner le regret que j'ay de vous veoir escarté du bon chemin, et mesme esgaré du but où vous semblez tendre; en somme de vous veoir l'advocat des blasphemes de l'Eglise, ‘quae quod manducat adorat’. J'espere qu'une bonne intention vous met en oeuvre, mais certes, à moins que d'estre ‘ferreus’, il est bien malaysé de souffrir que vous vous y preniez d'un biais scandaleux et inutile. Pour tout picqué que vous me pourriez croire du feu follet et de la laictue que vous m'appropriez, je vous parle du fonds d'une ame rassise et de tout temps admiratrice des beaux dons que Dieu a planté en vous. Je le prie de vous en inspirer un meilleur usage, de vous oster l'ἀδόϰιμον νοῦν,5 le πνεῦμα ϰατανύξεως,6 et de vous empescher de vous blesser du cousteau qu'il vous a mis en main; et me nomme, tant qu'il vous plaira, monsieur,

    vostre tres humble et tres affectionné serviteur,
    Santra Salebrosus.

    De Hollande, le 22e Juin 1642.

    Bovenaan het ontwerp staat: Voorn, 15 Iunii 1642.

    En gedateerd: Au Païs-Bas, le 24o Juin 1642.

    Onderaan het ontwerp, links in de kantlijn: Si vous prenez la peine de me faire responce, il faudra mettre à la superscription: à Tacite d'Armentiers. Et Corneille Trurnit, m[aist]re des postes à Dort, sçaura par là où m'adresser la lettre, car du nom de Salebrosus personne ne m'a encor cognu jusques ores.

    Notes



    1 - De brief die aan Grotius werd gestuurd, is verloren; vgl. no. 5793. Tekst naar een eigenh. geschreven copie bestemd voor A. Rivet (zonder adres), aanwezig te Den Haag, Koninklijk Huisarchief, archief Constantijn Huygens, G 1 no. 12. Een ontwerp, gedateerd 15 juni 1642, bevindt zich in Den Haag, KB, KA XLIX, II, p. 89-90. Gedrukt in Rivets Examen animadversionum Hugonis Grotii, Leiden 1642 (BG no. 1180), p. 146-147. De brief met de daarbij behorende documentatie is in 1914 door Worp uitgegeven in de Briefw. C. Huygens III, p. 295-300.
    De voorgeschiedenis van deze brief is gecompliceerd. Grotius had zijn Annotata ad Consultationem Cassandri (BG no. 1165) afgesloten met een gedicht ‘Qui gaudes Batavis quod aheneus adstat Erasmus’ (in de Opera omnia theologica III (BG no. 919) op p. 636 r. 55 A en B). Op het gedicht maakte de Haagse hofsecretaris Constantijn Huygens een epigram dat hij zonder vermelding van zijn naam liet afdrukken in het voorwerk van Hugonis Grotii in Consultationem Cassandri annotata. Cum necessariis animadversionibus Andreae Riveti ... (BG no. 1172). Het epigram dat het opschrift kreeg ‘De Hugonis Grotii annotatis Henoticis, ad Consultationem Cassandri’ (zie voor de tekst no. 5669) werd spoedig door vrienden van Grotius herkend als zijnde van de hand van Huygens. Desondanks deed Grotius alsof hij niet wist wie de bedenker van het vers was. In zijn Animadversiones in animadversiones Andreae Riveti (BG no. 1175) wijdde hij aan het eind van zijn betoog enkele woorden aan de anonymus: ‘Tale et epigramma quod pro suspensa hedera operi suo apposuit, non ferreum sane sed plumbeum: ‘lectores tetrici salebrosum ediscite Santram’. Nimirum similes habent labra lactucas. Et saepe fit ut pro luce sumatur ignis fatuus’ (in de Opera omnia theologica III (BG no. 919) op p. 650 r. 10 B). Het citaat ‘lectores ... Santram’, door Grotius ontleend aan Martialis XI, 2, 7, leverde voor Constantijn Huygens het pseudoniem waarmee hij zijn brief ondertekende.
    2 - Santra was een grammaticus uit de tijd van Caesar.
    3 - De uitgave was verzorgd door Abraham en Bonaventura Elzevier te Leiden (zie BG no. 1172).
    4 - Zie voor de tekst van de oorspronkelijke versie, no. 5669. Evenwel staat in het gedicht ‘incenso’ in plaats van ‘accenso’.
    5 - Romeinen 1:28.
    6 - Romeinen 11:8.
    Search



    Searchform

    Fulltext search

    Search domain

    Search site
    Search current document

    [text]
    [text]
    [text]