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    6264. [1643 juni] 16. Aan .. D'abbé [?].1

    Monsieur,

    Je trouve vostre consultation extremement bien faicte et tous les passages employez desquels je me souviens en cette matiere.2 Pour confirmer ce que vous avez tres bien dit, j'adjousteray que ‘conscire’ ou ‘consciscere’ en latin, d'où vient nomen ‘conscius’, ne signifie pas sçavoir, mais consentir ou plus. Sic in indictione belli apud Livium:3 ‘populus Romanus Quiritium bellum cum priscis Latinis iussit esse; senatusque Romanus Quiritium censuit, consensit, conscivit’. Brutus in epistola ad Ciceronem: ‘neque incolumis fui Caesare vivo nisi postquam illud conscivi facinus’.4 L'histoire de Marcellus est au troisiesme des Gotthiques de Procope, bien mieux au grecq que dans la version latine.5 Est monstré qu'au temps de Justinian la cognoissanse et reticence seule n'ont pas esté tenues pour causes suffisantes à condamner un homme, mais bien consideréez avec des autres circum-

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    stances pour juger s'il y avoit du dol ou non. Tel a esté aussi le cas de Philotas,6 car il n'a pas esté condamné pour le simple sçavoir, mais ces choses avecq d'autres indices ont fait doubter s'il y avoit de dol et par cela il a esté appliqué à la torture, qui lui a fait confesser la mauvaise intention soit par force de la verité, soit par celle de la douleur. La difference que mettent quelques-uns entre ‘accuser’ et ‘denoncer’ ne sert de rien en nostre cas,7 considerant les personnes contre lesquelles la delation fust allée. Car qui doubte que qui sans preuve eut denoncé une telle chose contre un frere du roy, n'eut courru risque de sa vie soit par voye de droit, soit par voye de fait? Or, de mettre les hommes en evident danger d'une mort ignominieuse, quoy qu'ils facent de deux choses desquelles ils sont forcez de choisir l'une, est manifestement injustice. Et pourtant il faut plustot cercher toutes autres explications des loix que d'admettre une injustice si evidente.

    Vostre tres humble serviteur.

    16 May [sic].

    Bovenaan de copie staat: M. d'Abbé [?].

    Notes



    1 - Kladafschrift in copieboek Den Haag, ARA, Eerste afd., coll. Hugo de Groot, aanw. 1911 XXIII no. 4, p. 102. De briefschrijver - vermoedelijk de advocaat Charles Labbé (1582-1657) - had op verzoek van vrienden van de op 12 september 1642 terechtgestelde koninklijke bibliothecaris François-Auguste de Thou een advies geschreven om antwoord te vinden op de vraag of de uitspraak van de door Richelieu ingestelde bijzondere rechtbank niet vernietigd kon worden; zie no. 6226.
    2 - De ongelukkige bibliothecaris was per ongeluk achter de geheimen gekomen van een complot dat 's konings broer Gaston van Orléans, de markies van Cinq-Mars en de hertog van Bouillon in het vroege voorjaar van 1642 tegen het leven van Richelieu hadden beraamd. Angst weerhield hem ervan om het bestaan van een samenzwering aan koning Lodewijk XIII te openbaren. Hierdoor was zijn doodvonnis getekend, immers in een ordonnantie die nog uit de tijd van koning Lodewijk XI stamde, stond uitdrukkelijk vermeld ‘que celui de tous ses sujets qui auroit connaissance d'une conjuration faite contre sa personne ou contre son Etat, et qui ne viendroit pas à la révéler, seroit puni comme les auteurs mêmes du crime, et encourroit les mêmes peines qu'eux, de la perte des biens et de la vie’; vgl. Mémoires de Brienne I, p. 201-211, en Mémoires de La Châtre, p. 212-214.
    3 - Livius 1, 32, 13.
    4 - Cicero, Epist. ad Brutum 25 (I, 16), 6.
    5 - Procopius, De bello Gothico III (VII), 32, 22-51.
    6 - Philotas (ca. 360-330 vóór Chr.), zoon van Parmenio, commandant van het garderegiment van Alexander de Grote, die verdacht van samenzwering zo hardhandig door de Macedonische legerleiding werd ondervraagd dat hij toegaf aan alle beschuldigingen (Plutarchus, Alexander 48-49).
    7 - Vrienden van François-Auguste de Thou, onder wie de gebroeders Jacques en Pierre Dupuy en de Parijse advocaat Charles Labbé (NBG XXVIII, kol. 342-343), hadden Grotius al in een vroeg stadium voorzien van allerlei processtukken; vgl. nos. 5904, 5911, 5930, 5961 en 5998 (dl. XIII). Veel zaken die zij toen aanroerden, zijn terug te vinden in Thuani historia VII, X, p. 6-100: ‘Mémoires et instructions pour servir à justifier l'innocence de messire François Auguste de Thou, conseiller du roy en son Conseil d'Estat’, in het bijzonder de vraagstelling, aangevuld met historische voorbeelden in de rubrieken XI en XII: ‘Si celui qui sçait simplement une conjuration contre l'Estat, et ne la revele, est punissable de mesme peine que l'autheur de la conjuration. L'opinion de Bartole qui a tenu l'affirmative est examinée et refutée, avec les lieux de quelques docteurs qui ont tenu l'advis contraire’ (p. 57-64 en p. 64-74 (exemples tirez de divers historiens)).
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