Monsieur,
Depuis vostre dernière du 14 de Juillet2 ie n'ay point receu de vos nouvelles; i'espère néantmoins que les miennes que i'envoye presque chasque sepmaine vous auront esté bien rendues, dont de iour et autre i'attendray de vous quelque esclaircissement.
Monsieur Priolau3 est de retour, mais ie ne l'ay point veu me tenant à Chiavenne à cause de la peste qui est en la Voltoline d'où personne n'ose venir icy, mais
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aussy tost que le mal sera passé i'y iray pour visiter monsieur le duc4 malade. Cependant ie serois d'advis que vous envoyassiez mez lettres tout droit à Coire chez le sieur Sprecher5 ou le secrétaire Tchudy6, car autrement i'auray de la peine de les recevoir de la Voltoline.Je ne sçay quoy faire me voyant si despourveu de l'argent et monsieur le gran chancelier7 voulant que ie continueray ma correspondance sans m'envoyer les moyens pour mon entretènement. Si vous y pouvez quelque chose, aide moy, car à la fin nonobstant l'ordre contraire il faudra que i'aille trouver le susdit seigneur gran chancelier ne pouvant plus vivre icy avec telle despence.
A tant priant bien pour vostre prospérité ie demeure, monsieur,
Vostre serviteur très humble
Marini.
De Chiavenne, 30/20 Augusti 1636.
Boven aan de brief schreef Grotius: Rec. 16 Sep.
In dorso: 20/30 Aug. 1636 Marin.