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    3039. 1637 april 22. Aan W. de Groot.1

    ... Spero libros Mileterii2 ... iam acceperis.

    Bijlage:

    Brief van Edmond Mercier3 aan Simon Episcopius, 22 maart 1637

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    Monsieur et tres cher ami,

    J'espere que monsieur Niellius vous aura fait tenir la lettre que je vous escrivis il y a environ un mois4 et que vous aurez entendu par icelles le nouveau differend qui est survenu entre les ministres calvinistes et le sieur de La Milletiere sur le subject des propositions qu'il a mis en avant pour concilier les deux religions et les reduire en un corps d'eglise.5 Monsieur Grotius a envoyé à son frere ce qui s'est imprimé sur cette matiere. Je ne sçay s'il l'aura receu et communiqué à ceux de vostre societé.6 En tout evenement il m'a semblé bon de vous envoyer toutes les pieces depuis la premiere jusqu'à la derniere, afin que vous puissiez mieux juger de tout le desseing. Vous les prendrez en gré s'il vous plaist et verrez s'il est expedient d'y prendre quelque interest.

    Cependant je vous prieray d'avoir souvenance de ce que je vous ay escrit touchant ce gentilhomme polonois nommé Chikowski,7 auquel si on envoye quelque argent, je serois d'advis qu'il passast par d'autres mains que les siennes, craignant qu'au lieu d'en payer ses debtes il ne l'employe à la continuation de ses desbauches et despenses superflues, lesquelles vous pourrez apprendre plus particulierement de ce porteur qui est un autre gentilhomme polonois de la cognoissance et recommandation de monsieur Ruarus.8

    Ce mesme gentilhomme vous pourra aussi tesmoigner combien miserable est ma condition et les souspirs que nous faisons en attendant qu'il plaise à Dieu de nous en delivrer. Les soucis perpetuels dont nous sommes rongez me font tellement vieillir en apparence, que peut-estre me mescognoistriez-vous à present. Quoy qu'il en soit, je suis si ennuyé de vivre de la sorte, que si je cognoissois une communauté ou societé dans laquelle je peusse vivre au seul pain et à l'eau, je ne feindrois point de m'y porter moy et toutes nos commoditez et de nous y assujettir sous condition d'y employer toutes les forces de corps et d'esprit que Dieu nous a données pourveu que cela se peust faire sans prejudice de ma conscience et avec repos d'esprit. Dieu, qui cognoist mon coeur et mes afflictions, aura comme j'espere compassion de nos miseres et ne souffrira point qu'elles triomphent de nostre patience, après avoir fait tout ce qui estoit en nostre pouvoir. Et sur cette confiance je prieray les gens de bien de considerer que comme nos pechez peuvent avoir attiré ces chastiemens sur nous, aussi Dieu les permet-il quelquesfois pour esprouver la bonne volonté de ceux qui ont moyen d'y apporter un remede parfaict. En quoy si quelques-uns se sont monstrez peu sensibles et pitoyables, je prie Dieu qu'il ne leur veuille point imputer, ains leur faire cognoistre le tort qu'ils ont de nous avoir si longtemps laissé languir parmi une nation si addonnée à toutes sortes de vices et de lubricitez. Voila ce que j'ay à dire de mes affaires particulieres, qui seroient en meilleurs termes qu'elles ne sont, si j'eusse creu le conseil que monsieur Grotius m'a autresfois donné de me transporter au Pays-Bas et de m'y favoriser de ses recommandations. Toutesfois je m'en remets entierement à vostre discretion, me promettant de vostre faveur que si cela m'estoit expedient vous ne me l'auriez pas celé.9

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    Quant à l'estat public de ce pays il empire de jour à autre, n'y ayant point d'apparence que la guerre soit proche de sa fin. Au contraire on travaille fort à la continuer et pour cet effect on a ordonné force levées d'hommes et d'argent qui se doivent faire non seulement sur le plat pays mais sur toutes les villes, bourgs et personnes de quelque qualité qu'elles soyent. Ceux de Rouen n'y ont pas voulu entendre du commencement, mais les approches du roy les y ont fait resoudre aussi bien que les autres, non pas toutesfois sans grand murmure et apparence de seditions.10 On tient icy pour asseuré que l'empereur est mort,11 mais la victoire que quelques-uns donnent aux Suedois sur les Saxons me semble fort incertain. Je croirois plutost leur retraicte de devant Leipsik vers Torgau,12 et pour vous dire franchement mon sentiment, je me soucie fort peu de tels evenemens qui n'importent en rien à nostre repos. Seulement je souhaitterois que tout le monde eust la paix et la pieté en pareille recommandation que vous. Si cela estoit, l'ambition de quelques favoris ne seroit pas capable d'engager les autres en leurs intrigues et on ne seroit pas si mal advisé que d'exposer vie et biens pour maintenir l'authorité de ceux qui ne se plaisent qu'à troubler le monde pendant qu'eux-mesmes jouissent de toutes sortes de contentement.

    Mais ce sont nos mauvais deportemens qui donnent occasion à Dieu de nous aveugler l'esprit en sorte que nous n'avons point de mal dont nous ne soyons la principale cause. Je le prie de tres bon coeur qu'il veuille dessiller les yeux aux peuples et à leurs magistrats pour leur faire cognoistre combien les fruicts de la paix sont preferables aux calamitez d'une si pernicieuse guerre. Que si le monde continue à se rendre indigne de sa misericorde, prions-le qu'il ait au moins compassion des pacifiques et ne permettent point13 qu'ils soyent reduits à des necessitez extremes.

    Au reste, monsieur, si vous cognoissez un jeune homme dont monsieur Ruarus m'a escrit, nommé Hirtenius, gouverneur d'un seigneur polonois de tres bonne famille, vous m'obligerez de luy recommander nostre logis et mes services.14 Vous pouvez faire le mesme à tous ceux de vostre cognoissance qui viennent à Paris, et estre asseuré que vostre recommandation sera suivie de remerciemens tant d'une part que d'autre. Si cette année ne m'apporte pas plus d'employ que la precedente, il nous sera impossible de subsister icy sans souffrir des incommoditez tres facheuses. Celles que nous endurasmes l'an passé nous sont encores fort sensibles et nous le seroyent encores davantage sans les 100 livres que vous m'envoyastez et 48 livres dont monsieur Grotius me daigna assister sur la cognoissance qu'il eut de nostre miserable estat. J'eusse beaucoup mieux aimé qu'il m'eust aidé de son credit envers ceux de sa cognoissance pour me procurer de l'employ. Mais monsieur D'Or15 est celuy seul qui en jouit sans rien faire participant en quelque sorte que ce soit.

    Vous n'ignorez pas, comme je croy, que mondit sieur Grotius a fait venir d'Allemagne un ministre lutherien qui presche tous les Dimanche en son hostel, où les Suedois et Allemands le vont escouter et recevoir la cene de sa main.16 Monsieur D'Or ne manque pas aussi d'y aller, mais pour moy je demeure tousjours solitaire en attendant que Dieu me donne la commodité de pouvoir recevoir une instruction publique parmi ceux qui sont

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    de nostre creance. Je le prie d'un coeur ardent qu'il vous conserve si longtemps à son eglise qu'il luy est expedient et que comme nous recevons quelquesfois de vos biens temporels, nous puissions pareillement jouir quelque jour de vos instructions spirituelles et vous tesmoigner l'estime qu'en fait sur toutes choses,

    vostre tres humble serviteur et tres affectionné frere en Jesus-Christ,
    E. Mercier.

    De Paris, ce 22 Mars 1637.

     

    Faites-moy la faveur de saluer de nostre part madamoiselle vostre chere moitié,17 messieurs Utenbogart,18 Niellius, Cupus19 et autres amis que Dieu veuille conserver.

    Adres: A monsieur/monsieur Episcopius, à Amsterdam.20

    In dorso staat in een onbekende hand: Mercier. Mercier.

    Notes



    1 - No. 3039 (dl.VIII). In de bijlage een brief van E. Mercier aan S. Episcopius, dd. 22 maart 1637: hs. Oxford, Bodleian Library, ms. D'Orville 51, f. 182-183, eigenh. oorspr.
    2 - Zie infra, n. 5.
    3 - De rekkelijke, wellicht zelfs sociniaansgezinde Fransman Edmond Mercier onderhield nauwe banden met Simon Episcopius en andere leden van de Remonstrantse Broederschap. Hij was een Parijse pensionhouder en huisleraar, die ook in zijn onderhoud voorzag door voor Grotius secretariaatswerkzaamheden te verrichten. Vgl. no. 1286 (dl. III), no. 5559 (dl. XIII) en nos. 7446 en 7454 (dl. XVI).
    4 - Een van de zoons van Carolus Niellius (1576-1652), remonstrants predikant te Amsterdam, had zorggedragen voor het transport van deze brief; zie bijlage 5 bij no. 3027 (dl.VIII), E. Mercier aan S. Episcopius, 13 februari 1637.
    5 - Voor een gedetailleerde beschrijving van de controverse tussen Théophile Brachet de La Milletière en de predikanten van Charenton zie R.J.M. van de Schoor, The irenical theology of Théophile Brachet de La Milletière (1588-1665), p. 95-114.
    6 - Op 11 april 1637 berichtte Willem de Groot aan Grotius dat hij de publicaties in de polemiek tussen La Milletière en zijn tegenstanders aan het lezen was; hij beloofde de boeken later aan Johannes Wtenbogaert door te geven (no. 3026 (dl.VIII)).
    7 - Andreas Cikowski, op 8 juli 1634 als student aan de universiteit te Leiden ingeschreven (Album studiosorum Acad. Lugd. Bat. I, kol. 264).
    8 - Deze Poolse jongeman is niet geïdentificeerd. Zijn voorspraak was Martinus Ruarus (1588-1657), een sociniaans voorman, die sinds 1631 te Danzig gevestigd was (Biographisches Lexikon für Schleswig-Holstein und Lübeck IX, p. 319-325).
    9 - De correspondentie van Johannes Wtenbogaert bevat veel verwijzingen naar het overleg binnen de Remonstrantse Broederschap om in de benepen levensomstandigheden van Mercier enige verlichting te brengen; Rogge, Brieven Wtenbogaert III, 4, p. 66, 69, 79, 106, 118, 133, etc.
    10 - Het parlement te Rouaan verzette zich tegen de door Lodewijk XIII opgelegde belastingmaatregelen; vgl. no. 2983 (dl. VIII).
    11 - Ferdinand II was op 15 februari 1637 overleden.
    12 - In Parijs deden geruchten over Zweedse overwinningen op de Saksische legers de ronde. Zie voor de troepenbewegingen in de omgeving van Leipzig en Torgau Doc. Boh. VI, p. 161 no. 400 en p. 164 no. 409.
    13 - Vermoedelijk wilde Mercier hier schrijven: ‘en ne permettant point ...’.
    14 - Joachim Hirthenius (Pastorius von Hirtenberg) (ca. 1611 - ca. 1681), literator, historicus en arts (ADB XXV, p. 219-220). Op 8 september 1636 had hij zich met de Poolse edellieden ‘Petrus Sieniuta de Lachowic’, ‘Vladislaus Zlubienicz’ en ‘Paulus Iwanicky’ aan de universiteit te Leiden ingeschreven (Album studiosorum Acad. Lugd. Bat. I, kol. 280).
    15 - François d'Or, vriend van Grotius.
    16 - Sinds de tweede helft van oktober 1636 verzorgde een lutherse huispredikant, Brendan Daetri, diensten in de woning van de Zweedse ambassadeur Grotius.
    17 - Maria Pesser; zie no. 1565 (dl. IV).
    18 - Johannes Wtenbogaert.
    19 - Petrus Cupus (ca. 1580-1646), sedert 27 februari 1632 remonstrants predikant te Rotterdam (Biografisch Lexicon voor de geschiedenis van het Nederlandse protestantisme II, p. 150-151).
    20 - Episcopius was de eerste hoogleraar aan het Remonstrants Seminarium te Amsterdam.
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