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    1960A. 1634 november 9. Van J. de Cordes.1

    Monsieur,

    Comme j'estois en peine de sçavoir le lieu ou vous vous estiés retiré depuis vostre despart de Francfort - car ayant veu lettre qui portoit que vous avec vostre famille aviés prins le chemin de Metz, je dis tout aussitost qu'on avoit pris Metz pour Meins -,2 j'en fus delivré par monsieur D'Or,3 qui prit la peine de me porter vostre lettre par laquelle je vis qu'estiés à Mayence aupres de monseigneur le chancelier de Suede,4 ce qui m'a encore esté confirmé par celle qu'il vous a pleu m'escrire du 30 du passé.5

    J'ay esté bien aise que vous n'ayés pas rendu le manuscript de Bodin à monsieur Cramoisi6 et que vous l'ayés retenu, car autrement il eust couru fortune de se perdre, leurs tonneaux ayant esté ouverts, ce qui a causé que plusieurs livres se trouvent gastez et les chevaux des voyturiers pris, ce qui leur a cousté beaucoup d'argent; de quoy vous rendés raison par vostre lettre disant: militibus stipendii egenis omnem licentiam pro stipendio esse. Partant ne vous pressés poinct de le renvoyer, estant mieux en vos mains qu'ez miennes. Mais j'aurois l'accomplissement d'un grand souhait si quelque bon affaire vous ramenoit par deça. Comme je m'estois rejouy d'avoir eu la troisieme edition de vostre livre de

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    Religione,7 aussi ay-je esté fasché que par la negligence du libraire il s'y soit coulé de nouvelles faultes; cela est commun presque partout.

    Pour ce qui est de l'unction dont nous avons desja parlé par nos precedentes,8 nous sommes desja d'accord pour ce qui est de la fin, car comme vous n'avés autre dessein que de chercher et trouver la verité, aussi ne desiré-je autre chose sinon que la verité vainque. Les diversités qui se trouvent dans les ecritz des Peres en ces matieres portent une grande obscurité et il est malaisé d'y asseoir aucune certitude. Ce qui me retient davantage en mon opinion est que les anciens et mesmes Tertulian, duquel je fais grand estat, n'ont pas parlé de l'onction comme d'une chose recente et qui eust esté instituée de leur temps, mais comme d'une chose qu'ilz trouvoyent desja instituée dans l'eglise. A tout cela je feray fin par ces trois beaux motz que j'ay trouvé dans les oeuvres de Dominis: in necessariis unitas, in non necessariis libertas et in omnibus charitas, lesquelz si on practiquoit nous ne verrions tant de differentz en nostre religion.9

    J'ay veu icy trois advis donnés par trois evesques d'Angleterre pour l'accord[ement] entre les confessionistes et evangeliques, dont j'ay trouvé le premier fort bien faict, et cela ayant esté imprimé en Alemagne vous le devés desja avoir veu.10 Je n'ay peu recouvrer ce que vous m'aviés escrit de Georgius Calixtus,11 bien que j'en eusse donné memoire au s[ieur] Cramoisi. J'ay faict veoir à monsieur Bignon les lettres qu'avés escrit tant à monsieur de Saint-Sauveur12 qu'à moy, et l'ayant adverti du despart de messieurs vos ambassadeurs13 il m'a envoyé l'incluse et monsieur Bergeron14 m'ayant envoyé des champs celle qu'il vous escrit en response de la vostre vous la recevrés par mesme moyen. Monsieur Des Hayes n'est icy, estant encore à Montargis.15 Quand il sera de retour, je luy feray veoir

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    la souvenance que vous avés de luy, et quand monsieur Bergeron sera revenu je ne manqueraiz à faire mon proffict de l'advis, que vous me donnés, pour le porter à nous donner tousjours quelque chose. Je voudrois bien que vous en penssiés faire autant envers monsieur Skika(rd), afin qu'il continuast ce qu'il a commencé en ce livre de Rebus Persicis et ces Genealogies de Tartarie qu'il avoit promis.16

    Je ne sçay qu'on vous escriré de ce qui se passe par deça. L'on continue tousjours à exorciser ces religieuses de Loudun, qu'on dict estre possedées, dont je me rapporte à ce qui en est.17 Si je pouvois vous faire veoir ce que j'en ay escrit à la main, vous vous en estonneriés. Monsieur, frere du roy, est à Orleans,18 où le sont allés trouver le pere Joseph capucin,19 les peres Maillan confesseur du roy20 et Rabardeau21 jesuites, le pere Gondran, general des peres de l'Oratoire et confesseur de Monsieur,22 et messieurs Ysambert et L'Escot, docteurs de Sorbonne,23 pour parler de son pretendu mariage.24 Ilz ne sont encore de retour et partant l'on ne sçait ce qu'y ont faict. Voz ambassadeurs s'en retournent d'icy fort satisfaictz, comme on dict.

    Dieu par sa grace nous deint faire une vraye paix et à vous tout le bien que vous peut souhaitter celuy qui sera tousjours, monsieur,

    vostre tres humble et tres affectionné serviteur,
    Jeh. de Cordes m.p.

    De Paris, ce 9e Novembre 1634.

    Adres: A monsieur/monsieur Grotius, à Mayance.

    Notes



    1 - Hs. Oxford, Bodleian Library, ms. D'Orville 51, f. 181, eigenh. oorspr. De priester Jean de(s) Cordes (1570-1642), sinds 1632 gevestigd te Parijs, stond bekend als collectioneur van boeken en editor van geleerde werken, bijvoorbeeld de Opera quae reperiri potuerunt omnia (Parijs 1616) van de ook door Grotius bewonderde theoloog Georgius Cassander (DBF IX, kol. 623).
    2 - In het begin van oktober 1634 was Grotius in Mainz aangekomen.
    3 - François d'Or.
    4 - De Zweedse kanselier Axel Oxenstierna.
    5 - No. 1959 (dl.V).
    6 - De Parijse drukker-uitgever Sébastien Cramoisy had Grotius in Frankfort aan de Main een copie van een geschrift van Jean Bodin overhandigd, de Heptaplomeres, sive Colloquium de abditis rerum sublimium arcanis. De Cordes had dit onuitgegeven werk laten afschrijven in de veronderstelling dat Grotius er gebruik van zou kunnen maken voor een nieuwe uitgave van De veritate religionis christianae (BG no. 944) of voor de Annotationes in libros Evangeliorum (BG no. 1135). Vgl. Jean Bodin, Colloque entre sept scavans (ed. Fr. Berriot), p. XXIV en p. LI, waar de huidige vindplaats van het manuscript van De Cordes wordt aangegeven: Parijs, Bibliothèque Nationale, fonds latin 16. 139.
    7 - De veritate religionis christianae. Edito tertia, prioribus auctior et emendatior, Leiden 1633 (BG no. 947).
    8 - Vgl. nos. 1866, 1884, 1925, 1931, 1942 en 1952 (dl.V). Grotius had met De Cordes van gedachten gewisseld over de zalving naar aanleiding van de polemiek tussen Petrus Aurelius (Jean Duvergier de Hauranne, abt van Saint-Cyran) en de jezuïet Jacques Sirmond.
    9 - Zie voor deze Latijnse spreuk Walther nos. 11696d en 11894a, alsook A. Eekhof, De zinspreuk In necessariis unitas ..., Leiden 1931, en H.J.M. Nellen, ‘De zinspreuk ‘In necessariis unitas ...’’, in: Nederlands Archief voor Kerkgeschiedenis 79 (1999), p. 99-106. Het motto gaat terug op Marcus Antonius De Dominis, De republica ecclesiastica, Londen etc. 1617-1622, liber IV, caput 8 (p. 676).
    10 - De pacis ecclesiasticae rationibus inter Evangelicos usurpandis et de theologorum fundamentali consensu in colloquio Lipsiensi inito ... Johannis Davenantii, episcopi Sarisburiensis, Thomae Mortoni, episcopi Dunelmensis, Josephi Halli, episcopi Exoniensis, sententiae Johanni Duraeo ... traditae, 1634 (Stadtbibliothek Frankfurt am Main. Flugschriftensammlung ‘Discursus politici’ des Johann Maximilian Zum Jungen, bearbeitet von P. Hohenemser, Frankfort aan de Main 1930, p. 178). De door de Schotse verzoeningstheoloog John Dury gepubliceerde verhandelingen van John Davenant, bisschop van Salisbury, Thomas Morton, bisschop van Durham, en Joseph Hall, bisschop van Exeter, pleitten voor een samengaan van de protestantse kerken op het continent en in Groot-Brittannië; vgl. no. 1951 (dl.V) en nos. 3650 en 3674 (dl. IX).
    11 - In zijn brief van 7 augustus 1634 (no. 1942 (dl.V)) had Grotius De Cordes op enkele publicaties van Georg Calixtus uit Helmstädt geattendeerd.
    12 - Jacques Dupuy, sinds kort prior van Saint-Sauveur (no. 1958 (dl.V)).
    13 - De Cordes verwijst hier naar de ambassade van Jacob Löffler (Lefler, Loffler) von und zu Neidlingen, kanselier van Württemberg, raad en vice-kanselier van Zweden, en Philipp Streiff (Streuff) von Lauenstein, geheimraad van Pfalz-Zweibrücken, gezanten namens de Confederatie van Heilbronn en Zweden in Parijs. Vgl. no. 1964A.
    14 - De Parijzenaar Pierre Bergeron († 1637), uitgever van een Relation des voyages en Tartarie ... Plus un Traicté des Tartares ..., Parijs 1634 (DBF VI, kol. 3). Zijn correspondentie met Grotius is verloren gegaan.
    15 - Antoine de(s) Hayes († 1637), gouverneur van Montargis, ook bekend als Louis des Hayes de Courmenin. In de jaren 1621-1622 bereisde hij als Frans ambassadeur de Oriënt; een verslag van deze ambassade verscheen onder de titel Voiage de Levant ..., Parijs 1624, 21632 (DBF X, kol. 1380-1381).
    16 - De astronoom en oriëntalist Wilhelm Schickard (1592 - † 23 oktober 1635), hoogleraar in Tübingen. Door zijn voortijdige dood vonden veel van zijn studies geen voltooiing. In mei 1627 was Schickard begonnen aan een geschiedenis van de oosterse dynastieën. Het eerste (en enige) deel verscheen in september 1628 te Tübingen onder de titel: Tarich h.e. series regum Persiae ... (M. Ullmann, ‘Arabische, türkische und persische Studien’, in: Wilhelm Schickard (1592-1635), Astronom, Geograph, Orientalist, Erfinder der Rechenmaschine, ed. Fr. Seck, Tübingen 1978, p. 115-120).
    17 - Op 18 augustus 1634 was pastoor Urbain Grandier na een geruchtmakend proces te Loudun (in de Poitou) op de brandstapel gestorven; hij zou de zusters van het plaatselijke ursulinenklooster hebben behekst (Tallemant des Réaux I, p. 296-297 en p. 967-968).
    18 - Gaston van Orléans was na een ballingschap van bijna vier jaar in Frankrijk teruggekeerd.
    19 - François Leclerc du Tremblay (1577-1638), rechterhand van Richelieu.
    20 - Père Maillan († 4 oktober 1635), sinds 1630 biechtvader van Lodewijk XIII (Lettres Richelieu V, p. 287 en VIII, p. 256).
    21 - Michel Rabardeau (1572-1649).
    22 - Charles de Condren (1588-1641), na Pierre de Bérulle superieur-generaal van het Oratoire de Jésus-Christ.
    23 - Nicolas Isambert (1565-1642) en Jacques Lescot († 1656).
    24 - Lodewijk XIII en Richelieu wilden een ontbinding van het op 3 januari 1632 gesloten huwelijk van Gaston van Orléans met Margaretha van Lotharingen (1613-1672), zuster van hertog Karel IV.